Un métier « plein d’énergie » !

17 Juin 2024

Aujourd’hui, la neutralité carbone et l’autonomie énergétique sont des objectifs prioritaires. Les opérateurs publics du secteur de l’eau, conscients de ces enjeux, accueillent dans leurs équipes des experts dans le domaine énergétique. Rencontre avec Jean-François Vanhoutvinck, Responsable énergie au sein d’in BW.

Faire fonctionner une station d'épuration demande beaucoup d'énergie et principalement de l'électricité. Pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles, l'intercommunale in BW, comme bien d'autres acteurs publics, met en place une série de projets innovants. C'est là que Jean-François entre en jeu.

Titulaire d'un graduat en Électromécanique, orientation Génie climatique, il a rejoint les équipes d'in BW en 2020, après avoir travaillé dans le secteur privé. "Je suis responsable de projets énergétiques que je développe ou co-développe, de A à Z, sur les 38 stations d'épuration au sein de l’exploitation", nous explique-t-il. "Ce sont des projets importants pour lesquels je collabore avec d'autres équipes ou des prestataires externes. Cela va de la collecte de données à la mise en œuvre de solutions optimales, en passant par les phases d'étude de marché ou de gestion de chantier."

 

Diminuer la production de CO2

Tous les projets gérés par Jean-François poursuivent les mêmes objectifs : réduire la production de CO2 des stations d'épuration et tendre vers leur autosuffisance énergétique. "Nous avons entamé un processus d'électrification de notre flotte de véhicules et je travaille actuellement sur l'installation de bornes de recharge. Et pour alimenter ces bornes, mais également produire notre propre électricité verte, je m'occupe de la mise en place de panneaux photovoltaïques", précise-t-il. "Nous sommes également en pleine réflexion pour la création d'une communauté d'énergie citoyenne avec la SPGE, la SWDE et les 6 autres intercommunales."

Si les journées de Jean-François sont toutes différentes, elles ont néanmoins un point commun : elles filent à 100 à l'heure ! Entre la recherche de pistes d'amélioration, le suivi de projets sur site et les nombreux échanges avec les différents acteurs impliqués, il ne voit pas le temps passer.

 

 

Comme un poisson dans l'eau

Avant de rejoindre in BW, Jean-François travaillait pour une grande multinationale. Un boulot qu'il trouvait assez répétitif, ce qui lui donnait l'impression de tourner en rond. "Je ne voyais que des parties de projets. Or, ce dont j'avais vraiment envie, c'était d'avoir une vue à 360° d'un projet : l'imaginer, le définir, le budgétiser, le concevoir… Bref, être à la manœuvre à toutes les étapes du processus".

Jean-François ne connaissait pas le secteur de l'eau et n'imaginait pas travailler au sein d'une structure publique. "J'ai répondu à une offre d'emploi publiée sur LinkedIn. Plus que le secteur, c'est le poste qui m'a vraiment attiré. Et puis, coup de chance, c'est à quelques minutes de chez moi. C'est un sérieux avantage".

Ce choix de carrière, Jean-François ne le regrette vraiment pas. "C'est exactement ce que je voulais faire. C'est un métier passionnant où j'apprends tout le temps de nouvelles choses. Surtout, je gère des projets très intéressants qui sont autant de défis très enrichissants".

 

Servir d'exemple

Être au service du public, est-ce que cela ajoute du sens à son quotidien ? Jean-François ayant travaillé pour le privé, comment voit-il la mission du service public ? "Toute ce que l'on fait, c'est pour le bien du citoyen, c'est évident. Mais je pense aussi que nous devons montrer l'exemple. La transition énergétique est un effort que l'on doit tous mener. Mais les acteurs du secteur public sont en première ligne. Nous devons mettre en œuvre des projets qui ouvrent la voie vers d'autres modes de production et de consommation de l'énergie. Et ça, c'est particulièrement motivant".

 

Quand on dit "1.001 métiers"…

Jean-François a récemment accueilli un étudiant en stage durant quelques mois. Un étudiant qui a complètement changé sa perception des intercommunales… "Il a été très surpris de voir tout ce que l'on faisait ici. Il avait le cliché des collaborateurs qui se tournent les pouces au boulot. Et c'est tout le contraire qu'il a constaté. Il a vu la diversité de nos activités et la quantité de projets que l'on menait de front. Je crois que cela l'a un peu impressionné."

Un petit mot à l'attention de celles et ceux qui hésitent encore à rejoindre le secteur de l'eau ? "Je ne connais pas beaucoup d'entreprise qui font appel à autant de métiers différents. Alors, quelle que soit votre formation, il y a sans doute un job à la hauteur de vos attentes", conclut Jean-François.

Retour aux actualités