Rencontre avec Louise Collier, Hydrologue à la SWDE
Louise Collier, diplômée de l’ULB avec un Master en Géologie, et Docteure en sciences après cinq années de recherche à l’Université de Namur.
Ces années d’études lui ont permis d’apprendre, évidemment, mais aussi de découvrir d’autres horizons.
Après une année sabbatique remplie de voyages et un an en bureau d’études, elle a décidé de choisir une voie : celle du job de ses rêves en devenant Hydrologue au sein de la SWDE !
Pouvez-vous nous parler de votre métier au quotidien ?
Mon métier est très varié, ce qui le rend extrêmement enrichissant et dynamique !
Bien que ma fonction me permette de télétravailler, je me déplace souvent pour des réunions ou pour aller sur le terrain.
Mes principales responsabilités incluent la protection de nos ressources en eau, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Je travaille, par exemple, à établir des périmètres de protection autour de nos captages d'eau, régulant ainsi les activités potentiellement polluantes telles que les installations de citernes à mazout ou les connexions au réseau d'égouttage.
Outre les pollutions ponctuelles, nous surveillons également les pollutions diffuses éventuelles comme les nitrates et les pesticides.
Nous collaborons aussi, par exemple, avec les carriers dans le but de valoriser leurs eaux d’exhaure, nous contribuons à trouver des solutions alternatives pour les industriels et les agriculteurs dans les régions où la ressource est plus rare, et discutons avec le Centre Régional de Crise wallon afin de prendre les décisions adaptées en période de sécheresse.
Quels aspects de votre travail appréciez-vous le plus ?
Ce que j'aime le plus, c'est le mélange de science et de relations humaines que mon rôle implique. Nous sommes des scientifiques sollicités pour notre expertise, ce qui nous amène à coordonner de nombreux projets et à collaborer étroitement avec divers acteurs.
Ce côté social et la protection de notre précieuse ressource en eau sont les éléments qui me motivent jour après jour.
Travaillez-vous en équipe ? Comment cela se passe-t-il ?
Je dirige une équipe de dessinateurs et interagis fréquemment avec d'autres géologues et ingénieurs de projets, ce qui enrichit notre travail grâce à nos diverses expériences.
Nous collaborons aussi avec des institutions extérieures (SPW, SPGE, ISSeP, SPAQuE, AwAC, etc.) et participons à des projets de développement avec les universités wallonnes, restant ainsi connectés aux évolutions de notre domaine. Au sein de notre service, nous contribuons également à des missions internationales, en particulier dans des pays francophones africains.
Avez-vous une anecdote marquante à partager concernant votre expérience à la SWDE ?
Lors d’une de mes premières visites sur un site de captage, je m'étais habillée en « mode touriste », en sandales et robe, ce qui n'était pas du tout adapté à l'environnement assez sauvage du site qui n’avait pas encore été entretenu pour la saison !
J'ai rapidement appris l'importance de porter des bottes et des vêtements appropriés.
D’ailleurs, une nouvelle collègue a récemment fait la même erreur, on a bien ri !
Quel message aimeriez-vous transmettre aux futurs diplômés intéressés par les métiers de l'eau ?
Ce métier est passionnant et diversifié : au quotidien, il mélange travail de bureau et tâches administratives avec des interventions sur le terrain.
Il est crucial de protéger nos ressources en eau et d’assurer la continuité de la production et la distribution de la ressource aux abonnés wallons.
Travailler dans ce secteur, c'est contribuer au bien commun, mais aussi d’œuvrer constamment pour l'amélioration de notre environnement !
Préservons ce bien commun dans ce contexte de changement climatique et face à la hausse de la pression anthropique sur celui-ci !
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